Supervision clinique


Toute personne disposant d'une formation de base en santé mentale ou d'une formation avancée en psychothérapie. J'ai l'habitude de travailler avec des professionnels de divers horizons et allégeances théoriques (psychodynamique, cognitivo-comportementale et humaniste) et pas seulement avec des psychothérapeutes. L'important est d'avoir un intérêt sincère pour la clientèle présentant un trouble de la personnalité et être ouvert à questionner notre propre façon de comprendre les choses et d’intervenir.


Personnellement, je crois que la supervision continue est indispensable si l'on veut garder la flamme et continuer à aimer travailler auprès d'une clientèle présentant des difficultés complexes et bien souvent, exigeantes sur le plan personnel et émotionnel.

Mais dans les faits, ce n'est pas la majorité des professionnels qui ont accès à de la supervision continue. Aussi, je crois tout de même que des séquences plus ou moins brèves de rencontres de supervision avec un superviseur désireux d'offrir son soutien et n'ayant aucun ascendant hiérarchique sur nous peut être grandement utiles à certains moments de notre carrière.

Le plus important pour moi est de se sentir libre de choisir avec qui l'on veut explorer ses sentiments contre-transférentiels et tenter d'améliorer ses habiletés d'intervention dans des situations complexes. À mon avis, il faut aussi avoir une certaine affinité les valeurs qu'endossent son superviseur et avec les théories desquels il s'inspire pour comprendre nos clients.


En travaillant avec moi, dans des conditions optimales, on peut normalement s'attendre à ce qu'un groupe ou une personne en supervision puisse poursuivre les objectifs d'apprentissage suivant:

  • Explorer librement, dans un cadre sécurisant, les raisons associées à l'impression d'impasse dans un contexte de suivi à visée thérapeutique.
  • Prendre conscience des enjeux tranféro-contretransférentiels propres à certains suivis présentant certaines complications.
  • Apprendre à mieux choisir et mettre en pratique les techniques d'intervention les plus appropriés pour chaque type d'enjeux (timing, niveau de langage, intensité, rapidité, distance affective optimale, etc.).
  • Mieux comprendre l'utilité clinique de concepts théoriques tels : identification projective, mécanismes de défense primitif, schémas et modes interpersonnels, transfert, cadre thérapeutique, alliance de travail, narcissisme pathologique, traitabilité, motivation, gains secondaires, contre-transfert concordant ou complémentaire, etc.

Nous croyons à une compréhension biopsychosocial des troubles de la personnalité qui tente d'intégrer les composantes biologiques, psychologiques et sociales de la problématique des troubles de la personnalité. Comme clinicien et superviseur, notre pratique est orientée par les données probantes, les résultats de la recherche et les consensus d'experts. Nos recommandations cliniques sont principalement influencées par les théories contemporaines de l'attachement et par trois des principaux modèles de traitements ayant démontré une efficacité auprès du trouble de la personnalité limite soit la psychothérapie centrée sur le transfert de Otto Kernberg et la psychothérapie des schémas de Jeffrey Young et la thérapie dialectique-comportementale de Marsha Linehan.

Pour les personnes désireuses d'en savoir plus sur la façon dont je conçois l'intervention et le dénouement d'impasses thérapeutique dans le travail auprès de personnes présentant un trouble de la personnalité, je les réfère à mon article récent "Impasses et opportunités dans les traitements des personnes souffrant d'un trouble de la personnalité limite" devant paraître sous peu dans la Revue de Santé Mentale au Québec.


Mes années d'expérience à titre de superviseur de cas complexe auprès de divers groupes de professionnels en santé mentale m'ont appris qu'il est préférable d'établir clairement, dès le départ, les règles et paramètres de son cadre de travail en groupe de supervision.

J'invite les groupes et les équipes de travail envisageant de travailler avec moi en groupe de supervision à consulter le document "Cadre de travail pour la supervision de groupe". Ce document leur permettra d'évaluer facilement si leur contexte de travail actuel leur permet ou non de mettre sur pied un groupe de supervision de cas complexe risquant de leur être profitable. Enfin, nous suggérons fortement que les supérieurs immédiats soient informés de ce cadre de travail avant d'autoriser des rencontres de supervisions de groupe dans leur établissement.


Idéalement, la supervision de groupe devrait se faire mensuellement à raison de rencontres de trois à six heures. Cela dit, nous acceptons de travailler avec des groupes qui se réunissent que quatre journées de six heures par année. Bien que les apprentissages soient plus lents à faire, nous avons découvert que certains groupes arrivent néanmoins à faire des gains très appréciables et durables dans ces conditions.

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